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Avant les gens appréciaient les oeuvres chez eux, mais la technologie à changé beaucoup les choses. L'art plastique contemporain n'est plus seulement une activité visuelle comme ce l'était il y a un siècle, car l'image à pris un rôle de discours. En ce moment les meilleures expositions se passent dans des lieux publics ou collectifs, ce qui nous éloigne de la maison. On a l'impression qu'aller voir des expos c'est entrer dans un grand cirque, un paroxysme chaotique en considérant leur complexité, et ce spectacle ne peut être qu'une expérience collective.
Mais je pense que l'activité créatrice est également une rébellion qui peut se passer aussi dans la solitude.
Depuis toujours on a des activités extérieures, des passions différentes qui nous éloignent de la maison. Pour composer ces tableaux j'ai dû aller, sur invitation, dans des gigantesques usines ou fonderies d'acier où l'air était irrespirable, c'était l'enfer. J'ai fait beaucoup de photos partout dans plusieurs usines. Pendant les vernissages et des soirées, j'ai rencontré des personnes qui m'ont donné la possibilité de visiter des entrepôts, usines, hangars, etc., des bâtiments et des lieux qui sont en activité ou qui ont changé radicalement d'activité, qui sont devenus des espaces vides, par exemple l'atelier du lycée où je travaille, un ancien atelier d'électricité où il n'y a pas un seul robinet.
J'ai pris beaucoup de clichés avec un appareil de poche et j'ai composé le montage à la maison. C'est donc aussi une déclaration d'amour à l'appareil photo de poche.