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J'ai commencé à composer ces grands formats en réaction à "Coleras Errantes",
ma dernière exposition Casasola faite à Mexico en 2000. Ce sont des polyptyques qui sont des portraits en friction. Des images photographiques dessinées, disséquées d'espaces internes, dans le plan émotionnel et plastique, sur des surfaces restreintes. Les images étaient en cadres fragmentés et en tension permanente. Je cherchais le conflit et voulais voir la limite, une façon stratégique et vitale d'affronter le monde.
Les Grands Formats (titre provisoire) est un projet d'été, de chaleur, de brûlure, de combustion, encore plus arrogant, plus extraverti mais à la fois plus romantique et plus puissant.
C'est une peinture au son très techno-industriel.
Cela correspond à l'idée que j'ai du désert dans l'absolu, une tentative de mutation profonde. Au début je voulais appeler ça "un musée érotique" parce que pour moi il représente une ode à l'artifice, mais je n'avait pas besoin d'un titre aussi littéral.
Je l'ai composé à Paris en automne, idéalement il faudrait le voir dans un grand espace avec un éclairage électrique où l'on puisse avoir beaucoup de recul.