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J'ai fais ce travail plutôt en solitaire. Mes espaces peints sont souvent vides de personnes. Les moments où je me sens le mieux accrochée à la peinture sont en solitude. J'atteins des moments d'euphorie quand je suis seule, je suis un tuyaux qui conduit un équilibre essentiel, qui se fond entre le pinceau et la toile, l'huile et la térébenthine, les pigments et la matière. C'est un lieu où je communique, mais je suis seule. Après, je vais en ville et je cherche à travailler avec d'autres gens, ou je les invitent à l'atelier, comme ça je me sents plus dans la réalité.
Est-ce que je me sents fière d'être toute seule, de me suffire à moi même? Bien sûr, mais en même temps c'est une question que je me pose tout le temps.